La première guerre mondiale
De Lénine à Staline
Six mois après la Révolution d'octobre, les Bolchéviques ne contrôlent qu'à peine un quart du territoire russe. De nombreux libéraux rejoignent les généraux russes « blancs » (Krasnov, Denikine, Kornilov), contrôlant certains territoires et s'étant engagés dans une lutte à mort contre le nouvel Etat soviétique. A la sortie de la Grande Guerre, les armées « blanches » reçoivent le soutien des pays occidentaux : en 1919, plusieurs assauts sont lancés vers Moscou mais sont repoussés par l'Armée rouge de Trotski, créée en 1918. Au début de l'année 1920, les Occidentaux se retirent. La Pologne, entendant étendre ses territoires vers l'Est, déclenche la guerre en 1920 et obtient en 1921 à Riga une partie de la Biélorussie et de l'Ukraine. Durant ces années de guerre civile et étrangère, le gouvernement de Lénine prend des mesures autoritaires voire expéditives : tribunaux révolutionnaires, camps de concentration, nationalisation de la flotte marchande, du commerce intérieur et des entreprises industrielles. Les terres des grands propriétaires sont confisquées pour créer des fermes d'Etat (sovkhozes). Pour ravitailler l'armée et les villes, les récoltes sont réquisitionnées. La famine engendrée entraîne des millions de morts. En mars 1921, les marins de Cronstadt se soulèvent contre la dictature bolchévique. L'Armée rouge écrase ce mouvement en 10 jours de combat.
Suite à ce contexte difficile, Lénine adopte en 1921 une politique économique moins rigoureuse : la NEP (Nouvelle Politique Economique). Les réquisitions sont abandonnées et le régime tolère un retour de l'économie de marché dans quelques secteurs : commerce privé, artisanat, petites entreprises. Ce nouvel état de fait permet de maintenir une certaine paix sociale dans le monde rural de 1923 à 1927.
En mai 1922, Lénine est victime d'une attaque cérébrale. Le problème de la succession est posé. Staline, secrétaire général du parti depuis 1922, se pose en