La psychologie des insectes
Les théories des savants de l’époque de Fabre donnaient aux animaux et à tout être vivant la raison, à de différents degrés. Mais Fabre n’en est pas convaincu et prend donc l’abeille, l’insecte le plus riche de talents qu’il connaisse, afin de chercher les preuves de la présence, ou de l’absence de raison chez les animaux. Il définit d’abord la raison comme étant la faculté qui rattache l’effet à sa cause : l’animal en possède-il donc la capacité ? Est-il capable de réagir face à un accident ? Fabre émet ses doutes.. Le 1e cas que cite Fabre est une observation faite par Darwin. Une guêpe a capturé une grosse mouche et tente de la déplacer. Mais comme le vent la met en difficulté, la guêpe paraît saisir le rapport de l’effet, la résistance, à la cause, le vent. Elle ampute donc sa proie de ses membres pour ne laisser que le thorax, clairement plus facile à transporter. Mais Fabre nous explique que ce n’est nullement une preuve de raison chez l’insecte. En effet, après observation à long terme de la guêpe, il explique que c’est un rituel dicté par l’instinct de la guêpe, quelle que soit la météo… Fabre nous présente ensuite ses expériences avec les abeilles. Elles construisent au fur et à mesure leur habitation, sorte de gâteau composé de couches de cellules remplies de miel. Chaque abeille s’occupe d’une seule cellule à la fois : elle la monte avec du mortier, puis la rempli de miel qu’elle a été récolté, puis continue à monter la cellule jusqu’à qu’elle ait la bonne taille et assez de miel pour accueillir une larve. Enfin elle pond,