Philo

2813 mots 12 pages
Introduction.

Dans ce texte extrait de L’utilitarisme, Mill pose le problème de la possibilité du bonheur humain. L’homme est un être que l’on peut qualifier de supérieur, dans le sens où les facultés qu’ils possèdent vont au-delà des facultés des animaux non-humains : il dispose notamment d’une intelligence plus complexe et d’un sens moral plus aiguisé. Ces facultés supérieures ne sont-elles pas un obstacle à l’atteinte de la satisfaction ? En effet, elles conduisent l'homme à porter son désir sur des objets plus élaborés et plus difficilement atteignables, comme la connaissance et la vertu. Dès lors l’homme est menacé de ne pas voir ses désirs satisfaits. Faut-il alors déplorer notre humanité, et espérer retourner au stade plus rudimentaire d’une existence animale ? Nos facultés sont-elles un fardeau dont nous devrions nous délester au profit d’un genre de vie moins exigeant ? En somme, notre perfectibilité est-elle la racine de nos maux et nous condamne-t-elle au malheur ? La thèse de l’auteur dans ce texte revient au contraire à montrer que ce qui rend notre recherche du bonheur moins aisée fait la haute valeur de ce dernier. Notre humanité n’est pas un obstacle mais la condition même d’une vie accomplie.
Pour étayer cette thèse, Mill procède en trois temps. Dans un premier moment (lignes 1-8), il montre que les plaisirs ne doivent pas être seulement évalués du point de vue de leur quantité, mais également de leur qualité et que le juge de la qualité des plaisirs est l'homme qui ayant expérimenté différents types de plaisir dispose de la compétence pour juger lequel l’emporte en valeur. C'est alors que dans un deuxième moment (lignes 9 à 16) Mill peut, en s’appuyant sur l’expérience des hommes compétents, répondre à la question des modalités du bonheur humain : le genre de vie le plus propre à rendre l'homme heureux est celui qui emploie nos facultés les plus élevées, c'est-à-dire celles que nous n’avons pas en commun avec les animaux non-humains. Mais,

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