La question sociale au XIXe siècle Rémi Dendiével 1*er* s2 Introduction « Le capitalisme ne laisse subsister d’autres liens entre les hommes que le froid intérêt et les dures exigences de paiement ». Marx. La dénonciation des injustices sociales a très vite surgi dans la société industrielle naissante. Le tableau social du XIXe siècle apparait en effet très sombre, caractérisé par la misère ouvrière, le travail des enfants et la loi d’airain des salaires : « En ce siècle tout est d’airain, tout est de fer », Victor Hugo. Deux questions surgissent ainsi : dans quelle mesure ces problèmes sociaux sont-ils inhérents au capitalisme ? Ne doit-on pas constater à la fin du siècle des progrès déterminés par l’évolution des législations et la pression même des luttes sociales ? Il faut d’abord constater le bouleversement social provoqué par la révolution industrielle, et avec lui l’apparition d’une question ouvrière. Il faut en second lieu, à travers une approche sociologique, rendre compte de la faible capacité intégratrice de la société industrielle, et en même temps d’une tendance à l’exploitation du travail et à l’accumulation du capital. En dernière analyse, la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle esquissent bien un premier dépassement de la question sociale à travers un réformisme dont les effets restent cependant insuffisants. L’ampleur de la question sociale au XIXe siècle. Bouleversement social, gravité de la question ouvrière A/ Un monde rural en crise, un monde urbain mettant face à face classe ouvrière laborieuse et bourgeoisie conquérante Le XIXe siècle, siècle de crises sociales Il faut montrer le passage des sociétés d’ordre aux sociétés de classes : le droit d’ainesse est rompu, tout comme les privilèges de l’aristocratie. Cela passe par des révolutions, comme en France et aux Etats-Unis, ou par des réformes, comme la fin du servage en Russie en 1861 ou au Japon en 1868. Il faut rappeler à quel point le monde