La quête mystique dans aurélia
Aurélia, Gérard de Nerval
La quête mystique dans Aurélia
Narrateur déchiré entre passion du mystère que ses rêves peuvent révéler et la conviction d'enfreindre un interdit, car il se croit « l'orgueil de Satan » .
« J'étais maudit peut être pour avoir voulu percer un mystère redoutable en offensant la loi divine ».
Le narrateur poursuit la quête d'un mystère sacré qui doit lui révéler le sens même de l'ordre du monde : rapport esprit/corps, vie/mort.
Cette quête s'accomplit à la fin par un retour du narrateur à la foi chrétienne.
Mais même si l'on peut dire qu'il y a rédemption, il y est conduit par des voies étranges, des emprunts à diverses croyances, qui pour lui se répondent sans se contredire.
Après ces visions, le narrateur se plonge dans la lecture de la Kabbale ( ensemble de récits mystiques, de spéculations métaphysiques sur Dieu, qui rapprochent le divin de l'homme)
=> Ces récits sont vus comme des textes à double sens, mystérieux, qui proposent un récit de la création du monde bien différents de la Genèse. Cela rejoint la révélation de ses propres visions :
réincarnation, opposition du monde de l'esprit et du réel, opposition vie/mort, immortalité de l'âme
Mais cela va bien au delà de ses visions : dans son désir passionné de « pénétrer le mystère des âmes » il attribue un sens mystique à tout ce qui l'entoure, le monde devient un ensemble de symboles à déchiffrer : le numéro d'une maison qui correspond à son âge = présage de mort, le cri d'une femme qui le réveille = il est perdu.
Superstition souvent rattachée aux bagues, talismans pour lui (protecteurs).
=> Le narrateur refuse de choisir entre religion, magie et superstition, auxquelles il donne la même valeur (Christ, Isis, dieux antiques Grecs ou Romains, divinités germaniques). Tout se mêle dans l'esprit du héros. SYNCRETISME.
Nerval se réfère souvent aux cultes à mystères, dans lesquels le néophyte doit passer des épreuves