La recherche de l’Absolu
[...] Marguerite allait être, dans un temps donné, la confidente active de sa mère, et serait au dénouement le plus redoutable des juges.[23] Parce qu’elle reconnaît cette origine d’autant plus tragique qu’elle lui échappe totalement, Marguerite pourra s’en distancier et échapper à la folie destructrice dont sa famille est marquée. En maintenant par sa rencontre amoureuse une logique d’altérité, Marguerite affecte une maîtrise qui n’est rendue possible que par la reconnaissance de la non-maîtrise qui est première dans la constitution du sujet. La recherche de l’Absolu, Honoré de Balzac, Librairie Générale Française pp. [...]
[...] Paradoxalement, cette folie de vouloir retrouver l’origine vient justement du fait qu’il ne reconnaît pas ses propres limites, à commencer par celle de sa propre origine. Voulant échapper à cette origine et à l’histoire qui le précèdent, Balthazar se voit rattrapé par celles-ci, sous la forme d’une monomanie atavique. Tel Claës s’était passionné pour les meubles, tel autre pour l’argenterie, enfin chacun d’eux avait eu sa manie, sa passion, l’un des traits les plus saillants du caractère flamand.[21] Balthazar est d’autant plus déterminé par cette folie héréditaire qu’il ne peut reconnaître