La reconquête des territoires allemands
Avec le traité de Versailles, le territoire du Reich allemand a subi d'importantes pertes, soit près de 15% de son territoire. De plus, pour protéger l'indépendance de l'Autriche, le traité interdisait à l'Allemagne de l'annexer. La perte de ses territoires et de sa population au profit de la France, de la Belgique, du Danemark et de la Pologne, pousse Hitler à se lancer dans une reconquête du territoire et dans l’unification des unités germanophones. Le 7 mars 1936, Hitler envoie des troupes allemandes s'installer en Rhénanie, zone démilitarisé. Puisqu'il n'y a aucune intervention de la part de la France et de la Grande-Bretagne, le Chancelier commence l'annexion au Reich des territoires germanophones. L’Autriche est parcourue par un fort courant d'opinion qui réclame son unification à l'Allemagne et ce d'autant plus que le parti nazi autrichien est en pleine expansion. Le chef du gouvernement autrichien, qui refuse d'inclure dans son cabinet des ministres nazi, est remplacé par un pro-nazi. Le 12 mars 1938, l'Anschluss, l'annexion de l'Autriche à l'Allemagne, est réalisé suite à un vote à 99% en faveur de l'annexion. Même si le traité de Versailles prohibait une union entre l’Allemagne et l’Autriche, l'Anschluss ne suscita que peu de protestations de la France et du Royaume-Uni. Par la suite, Hitler réclame le rattachement des Sudètes, les Allemands de Tchécoslovaquie, qui va lui être accordé par la France, la Grande-Bretagne et l'Italie lors d'une conférence à Munich en échange d'une déclaration de sa part selon laquelle il n'a plus aucune revendication en Europe. Hitler continue de faire pression sur le gouvernement tchèque et finalement occupe la Moravie et la Bohême, territoires non peuplé d'Allemands, en mars 1939. Après l'annexion de l'Autriche et des Sudètes, le Chancelier revendique ensuite le corridor accordé à la Pologne par le traité de Versailles et qui sépare la Prusse-Oriental du reste du