La remise en cause du système de vienne par la contestation libérale et nationalitaire (1815-1850)
2. La contestation libérale et nationalitaire du système de Vienne (1815-1848).
3. Le « printemps des peuples » en Europe (1848-1850).
1. L’œuvre diplomatique des premiers congrès internationaux issus de Vienne.
L’esprit de l’époque de Vienne est également incarné par le Traité de la Sainte-Alliance qui fut signé à Paris le 26 septembre 1815 par trois des grandes puissances victorieuses de la France : la Russie, qui en était à l’initiative, ainsi que la Prusse et l’Autriche. Le Royaume-Uni s’était tenu soigneusement à l’écart de cet accord trop religieux, abstrait et déclamatoire. Les trois souverains chrétiens (respectivement orthodoxe, protestant et catholique) se plaçaient sous la protection divine et indiquaient qu’ils souhaitaient que des principes chrétiens guident les décisions des princes à l’égard de leurs peuples. Par l’article II : « ils se prêteront en toute occasion et en tout lieu assistance, aide et secours ». Cet accord à nature morale et religieuse renforçait finalement les principes de l’acte final de Vienne et préparait la quadruple alliance signée quelques mois plus tard (cf. cours précédent). Derrière cette brève déclaration se cachait en fait une entente entre les trois souverains sur des principes réactionnaires, c’est-à-dire hostiles à toute forme de remise en cause des idéologies conservatrices au pouvoir dans les monarchies absolues.
Les congrès de 1818, 1820, 1821 et 1822 furent autant de mises en œuvre - et de mise à l’épreuve – des principes de concertation décidés à Vienne.
Au congrès d’Aix-la-Chapelle qui eut lieu en 1818, la Russie voulut renforcer la Sainte-Alliance et la Quadruple alliance (c’est-à-dire une alliance tournée principalement contre la France) en les transformant en un véritable directoire européen garantissant la stabilité en Europe. Mais ce projet échoua car le congrès fut l’occasion d’apprécier les différences de vues et de projets