La rse est-elle créatrice de richesse
La notion de responsabilité sociale de l’entreprise existe depuis de nombreuses années sous des formes différentes. Toutefois, il semble qu’elle soit devenue une préoccupation centrale depuis cinq ans, les entreprises étant de plus en plus sollicitées concernant leur rôle éthique. Il s’agit donc d’une notion présente au sein d’un nombre croissant d’entreprise et qui semble dépasser le simple effet de mode.
Selon la Commission Européenne, la RSE peut être définie comme « l'intégration dans l'entreprise des préoccupations sociales, environnementales, et économiques dans leurs activités et dans leurs interactions avec leurs parties prenantes sur une base volontaire ».
La RSE est donc un concept qui à terme, à pour vocation de créer de la richesse et d’améliorer les capacités de l’entreprise. Nous allons voir en quoi la RSE peut-elle être génératrice de richesse à moyens et long termes, pour ensuite nuancer notre propos et montrer les limites que peut trouver cette démarche.
Définie comme un concept d’avenir, la mise en place d’une politique RSE au sein d’une entreprise est un travail conséquent, qui engendre des changements profonds. Les changements concernent notamment la stratégie d’entreprise, de management et des investissements parfois lourds. En ce sens, il apparait essentiel de savoir si une politique RSE est génératrice de valeur ajoutée, ce qui justifierait ces changements.
Le lien entre développement durable et création de valeur n’a pas toujours été évident à établir. Selon Milton Friedman, en 1970, « la responsabilité sociale des entreprises n’est que d’accroître ses profits ». Pour lui, ce n’est pas le comportement éthique de l’entreprise qui ferait accroitre son profit et son bien-être, mais plutôt le libre fonctionnement du marché. La RSE ne serait donc pas créatrice de richesse propre à l’entreprise. De manière