La république et les évolutions de la société française
I. La République et la question ouvrière: Le Front Populaire
1. Une intégration tardive à la République
Le monde ouvrier se sent longtemps exclu de la République
Les classes laborieuses ont souvent été assimilées à des classes dangereuses, du fait de leur recours à la grève depuis son autorisation en 1864. Les ouvriers se sont organisés en syndicats à partir de 1884, et des syndicats comme la CGT refusent le modèle républicain et prônent la révolution ouvrière, aggravant l'exclusion des ouvriers. Les ouvriers sont défendus par différents courants socialistes: la SFIO, créée en 1905, tient par l'intermédiaire de J. Jaurès un discours révolutionnaire.
Mais Jaurès lutta pour la coalition de la gauche et pour sa participation au gouvernement.
Face aux revendications, une attitude ambiguë du pouvoir
Malgré une volonté de réformes, le pouvoir est tout de même capable de très violente répressions. Les lois sociales sont tardives et modestes. On a l'impression que la République se soucie beaucoup de liberté et peu d'égalité.
Les difficultés des années 30 soudent la Gauche
En 1935, le chômage atteint 500 000 personnes. La crise économique est sans précédents. Une politique de déflation fragilise un gouvernement marqué par une forte instabilité ministérielle. Les ligues d'extrême-droite antiparlementaires grandissent à l'encontre de la République. Le 6 février 1934, une manifestation de ces ligues entraine la démission de Dalladier. Cette tentative de coup d'Etat selon la Gauche est la piqure de réveille pour les socialistes. La SFIO, le PCF et le PRS forment une alliance électorale, le Front Populaire. En juin 1936, le Front Populaire obtient la majorité absolue à la chambre des députés. Léon Blum annonce que les socialistes sont prêts à accéder au pouvoir. Cependant, les radicaux (PRS) sont en position d'arbitres, et la majorité des socialistes dépend d'eux.
2. La politique sociale du