Résumé exposé mai 1968
Vaste mouvements de contestation politique, social, et culturelle qui se développa en France en mai - juin 1968. Le malaise caché de l’Université (critique de l’enseignement traditionnel, insuffisance des débouchés, menaces de sélection) éclate dès mars 1968 à la faculté de Nanterre (Mouvement de 22 mars), dont la fermeture (2 mai), suivie de celle de la Sorbonne, provoque une série de manifestations violentes à Paris, essentiellement au Quartier latin. La révolte étudiante s’étend bientôt aux milieux ouvriers, qui se déclarent solidaires. Une grande manifestation est organisée le 13 mai à Paris par les syndicats, qui décident la grève générale. Manifestations et grèves (avec occupation des facultés et des usines) gagnent la province et paralysent la vie économique du pays : on compte 10 millions de grévistes à partir du 20 mai. Mais, malgré son ampleur, le mouvement est d’unité. Face au gauchisme des groupes étudiants (situationnistes, anarchistes, maoïstes, trotskistes), qui souhaitent la fin de la « société de consommation », le parti communiste et la C.G.T. insistent sur les revendications professionnelles et salariales. Les négociations de Grenelles (25 – 27 mai), dont les résultats sont jugés insuffisants par une partie des travailleurs, ne mettent pas fin aux grèves. Face à la menace qui semble alors peser sur le gouvernement (les partis de gauche se déclarent prêts à assumer le pouvoir), le général de Gaulle s’assure de l’appui de l’armée et dissout l’Assemblée, tandis que ses partisans lui apportent leur soutien lors de la grande manifestation gaulliste du 30 mai sur les Champs – Elysées. Le travail reprend progressivement en juin, et le régime sort renforcer des élections (23 et 30 juin), qui marquent la victoire de l’U.D.R. et le net recul des partis de gauche. Si les événements de mai n’ont eu que peu de conséquences immédiates, ils ont, cependant, permis une remise en cause globale de la société et de ses valeurs