Exposé : Terrorisme et usage de la force armée sur le plan international, la résolution 1368 du Conseil de sécurité

« Une attaque terroriste contre un pays est une attaque contre l’humanité toute entière », c’est ce que déclarait, au lendemain des attaques terroristes de New York, Washington et Pennsylvanie, M. Kofi Annan, alors Secrétaire Général des Nations Unies dans un discours devant le Conseil de sécurité.
C’est d’ailleurs en ce 12 septembre 2001 que le Conseil de sécurité lors de sa 4370ème séance adopta à l’unanimité sa résolution 1368 ici étudiée. Cette résolution qui condamne les attentats terroristes du 11 septembre 2001 tente aussi d’esquisser les moyens d’une réponse internationale à ces attaques. Cependant, il faut noter que le Conseil de sécurité s’était penché sur la question du terrorisme bien avant les attentats du 11 septembre 2001. En effet dès 1970 avec sa résolution 286 le Conseil de sécurité s’intéresse de manière sectorielle à certains aspects du terrorisme, en l’espèce le détournement d’aéronefs. Cependant, ce n’est qu’en 1999 avec la résolution 1269 que le Conseil de sécurité va aborder de manière générale la question du terrorisme. Mais l’approche n’était que partielle et les moyens à la disposition du Conseil de sécurité pour lutter contre le terrorisme ne sont pas toujours les plus efficaces. Cela est en autre lié au fait que comme le rappel le professeur Serge Sur dans son article sur le droit international et le terrorisme, que la Charte des Nations Unies n’a envisagé que la violence entre Etats. Le terrorisme est donc devenu de plus en plus un défi pour la communauté internationale et le droit international. Cette résolution 1368 adoptée dans l’urgence et dans l’émotion des attentats est d’une importance particulière car elle marque un pas dans l’approche adoptée par le Conseil de sécurité dans la lutte contre le terrorisme et elle est la première d’une suite de résolutions qui vont de manière plus ou moins explicite servir de