La révolte adolescente est-elle nécessaire?
Pour le trouver, essayons de réfléchir à ce qui se passerait s’il n’y avait pas de culture commune entre les générations: la société serait fragmentée, et même divisée par les conflits de génération. Comme le dit Lévi-Strauss dans les Structures élémentaires de la parenté, 1949, « le rôle primordial de la culture est d’assurer l’existence du groupe comme groupe », et définit la culture comme « toutes nos habitudes ou aptitudes apprises par l’homme en tant que membre d’une société ». Inversement, si toutes les générations adoptaient la même culture, il serait à craindre une certaine inertie, un manque d’innovation: le moteur du progrès n’est-il pas la révolte? Par conséquent il convient de trouver ce qui doit constituer le dénominateur commun entre les générations, de façon à assurer la cohésion de la société et son aptitude au renouvellement.
Plan:
I. Clivage ou brouillage générationnel ?
1/ La fracture numérique:
D’accord avec le constat fait dans les doc. 2 et 4.
- Nous avons de plus en plus le sentiment que les « nouvelles générations » sont différentes des précédentes. Si cette impression n’est pas nouvelle, il semble bien qu’elle se soit précisée depuis une dizaine d’années, avec l’émergence de cette fameuse « Génération Numérique », ou « Digital Native », qui déconcerte tellement leurs aînés. La nouvelle génération ne s’intéresse plus à la culture classique, et s’investissent dans la « culture des pairs », partagée via internet.
-Le groupe des pairs a pris le pas sur l’influence familiale. La réforme Haby, qui a institué le collège unique, peut expliquer en partie ce phénomène: jamais dans l’histoire les jeunes ne sont restés aussi longtemps ensemble. Ils partagent des références communes, ce qui limite le rôle des adultes dans leur construction.
- Un débat fait