La révolution fasciste
Le fascisme italien est-il un « accident de l’histoire » en rupture avec la situation italienne de l’après guerre ?
Introduction :
Benneto Croce et l’école libérale : Le fascisme est une rupture dans « le cours de l’évolution démocratique de l’Italie », le symptome de la Crise morale que traverse l’Italie libérale Pour eux, l’avènement du fascisme ne peut s’expliquer que par l’incapacité de l’État Italien à asseoir son autorité sur un mouvement révolutionnaire violent. Pas plus que l’historiographie marxiste (Paolo Alatri, in Le origini de fascismo), qui explique la « révolution fasciste », par le soutien inconditionnel du grand Capital industriel et terrien à Mussolini ce courant ne résiste à l’analyse.
On voit très tôt dans l’historiographie, très riche, sur le fascisme que ce dernier s’inscrit dans une certaine continuité, que la structure même de l’État post-unitaire contient les germes du fascisme et que la première guerre mondiale va jouer le rôle d’élément déclencheur. N’existe t-il pas par exemple en Italie avant 1914 des contacts entre nationalistes et anarcho-syndicalistes ?
Une révolution politique vient désigner un changement politique venant bouleverser l’ordre social établi. L’installation de l’appareil fasciste à la tête de l’État, de par son caractère prévisible et de par le caractère réactionnaire de son idéologie, le discours révolutionnaire se limitant souvent à l’utilisation de la violence, peut-elle véritablement être qualifiée de révolution ?
On peut en effet se demander si le fascisme italien est réellement un « accident de l’histoire » en rupture avec la situation italienne de l’après guerre ?
Borne de mon sujet la période 1919, l’Italie sort meurtrie de la guerre et la démocratie libérale essuie les critiques de la majorité des classes sociales, celles qui se sentent flouées par la guerre comme celles qui craignent une révolution communistes.
Jusqu’en 1925 : année