Front populaire 36 39
6 février 1934, considéré par la gauche comme une tentative de coup d’état fasciste, a provoqué dans les rangs des militants un très vif désir d’union. Tactique « classe contre classe » : les dirigeants communistes continuent à dénoncer les socialistes comme des sociaux traitres.
Radicaux et socialistes sont séparés par les rancœurs consécutives à l’échec des deux tentatives de cartels.
Mai 1934 : les choses évoluent. Tirant la leçon de l’arrivée au pouvoir de Hitler, favorisée par la division des partis de gauche en Allemagne, l’Internationale s’oriente vers la stratégie du « front populaire » : l’ennemi prioritaire n’est plus le socialisme, mais le fascisme ; pour lutter contre lui, les communistes doivent se rapprocher, non seulement des socialistes, mais aussi des partis bourgeois démocratiques. Appliquant cette nouvelle tactique, les communistes signent avec les socialistes un pacte d’unité d’action en juillet 1934.
Or les radicaux, membres d’un parti bourgeois réformiste et patriote, n’ont que méfiance envers un parti communiste qui se présente comme un parti ouvrier révolutionnaire et internationaliste. Toutefois la signature en mai 1935 du pacte franco soviétique comportant l’approbation par Staline de la volonté française de défense nationale va lever une partie de l’obstacle, les communistes votant désormais les crédits de défense nationale. D’autre part, le parti communiste change de ton, exaltant désormais les valeurs nationales, le drapeau tricolore, la révolution de 1789 et les radicaux eux-mêmes. Enfin au parti radical, une aile gauche conduite par Edouard Daladier prend position en faveur du Front populaire. Le 14 juillet 1935, 500 000 manifestants défilent à paris derrière le communiste Thorez, le socialiste Blum, et le radical Daladier. A la suite de cette manifestation est crée un comité national du