LA SOCIABILITE NATURELLE DE L’HOMME CHEZ ARISTOTE : QUESTIONNEMENT CONTEMPORAIN
Plan
Introduction
I. La sociabilité naturelle de l’homme chez Aristote : l’homme, un « zôon politikon »
1. L’homme comme un animal politique
2. La cité naturelle selon Aristote comme le lieu de réalisation de l’homme.
II. La problématique de la sociabilité naturelle de l’homme ou l’insociable sociabilité de l’homme
1. Les résistances humaines à la vie sociale
2. Les idéologies et théories sur la sociabilité et l’insociabilité de l’homme
III. La question contemporaine de la sociabilité de l’homme
1. La sociabilité de l’homme dans la société contemporaine
2. L’actualisation de la conception aristotélicienne de la politique
3. Situation de l’homme politique dans le contexte contemporain
Conclusion
Introduction
La société est souvent définie comme « un groupement humain fondé sur des relations d’interdépendance »1, ceci depuis l’Antiquité. A l’ère classique, les philosophes et les économistes mirent en évidence que l’interdépendance fondamentale des individus inclurait de manière obligée les individus dans la société. Cette ‘’inclusion obligée’’ induit de façon délicate la question de savoir si c’est la société qui précède l’individualité ou au contraire l’individualité, la société. En reconnaissant la société comme première, certains penseurs prennent en compte l’inclination naturelle de l’homme à rechercher la compagnie des autres individus appartenant à la même espèce que lui. Ainsi soutiendra Aristote, « l’homme est un animal politique ».
Cependant la question se dresse colossale à savoir si la vie en société fait partie de la nature humaine partant du fait même que la société où nous vivons est le théâtre de crises, de conflits, de guerres. L’on se demande la possibilité d’une société harmonieuse où tout le monde puisse être heureux et s’épanouir. Kant reconnaîtra alors que l’être humain manifeste une ambivalence vis-à-vis du fait social. Il serait à la fois réfractaire et disposé à la vie sociale, ce qu’il nomme «