La société française à la belle époque est-elle une société bloquée?

3213 mots 13 pages
La société française à la belle-époque est-elle une société bloquée ?

C’est dès 1919 grâce à l’évidence née au sein de l’opinion publique et au milieu d’un consensus des plus rapides, qu’apparut l’expression de « Belle Epoque » pour désigner le temps d’avant la guerre, en s’opposant à elle. Elle désigne une période calme, stable et heureuse, pendant laquelle on est conscient que les changements, les découvertes sont marquées par le signe de la lenteur et de la sagesse ancestrale. Ce passé proche est rétrospectivement embelli, malgré la dureté des conditions de vie de la majorité des français, la réelle et considérable inégalité des patrimoines et des revenues, les crises politiques, les conflits idéologiques et aussi les tensions internationales. La Belle Epoque s’étend de 1896 à 1914, elle débute à la fin de la période de crise de 1873 à 1896, ou le pays a connu un fort ralentissement de la croissance, des successions de crises, du chômage et de baisses des prix, et se termine au seuil de la 1ère guerre mondiale. La société se rapporte à l'ensemble des mœurs et coutumes partagés par une population : les choix d'organisation sociale, des valeurs et normes. Lorsqu’elle est bloquée, elle tombe dans l’isolement de l’individu, la prédominance des activités formelles, l’isolement de chaque strate, la lutte des strates entre elles pour leurs privilèges. En effet, vu sa rigidité, elle ne peut pas s’adapter facilement aux évolutions de son environnement. Il résiste et ne peut pas opérer le changement qu’à travers les crises alternant des longues périodes de routine et de crises, comme l’énonce l’historien Crozier. Une société qui tombe dans la routine ne connait plus de révolution, en effet, la lune de miel de la république et ses grandes réformes sont passées, elle est maintenant bien ancrée avec plus de contestation à droite. On est face à une société d’après la révolution et les réformes, dans une conjecture économique favorable qui fait le constant de l’efficacité

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