La solitude
1.1. Les premières années et la famille
De l’Antiquité tardive à la Renaissance, le Moyen Âge s’étend sur une période de près de mille ans, au cours duquel engendrent de différents genres de littérature comme la littérature courtoise, la littérature comique, la littérature dialectique, la poésie lyrique, etc. Si, vers la fin du Moyen Âge, la tutelle de l’église remplace la chevalerie et domine le monde de la littérature, les poèmes de François Villon brisent ces chaînes et expriment les émotions naïves du poète. Mais à cause de son origine et sa mauvaise conduite dans la jeunesse, peu d’informations concernant ce poète sont disponibles pour nous. Il reste même une certaine incertitude sur le nom du poète. Une grande partie des informations de Villon sont trouvées dans ses poèmes.
«Je suis François, dont ce me poise,
Né de Paris emprès Ponthoise.
Or d’une corde d’une toise
Saura mon col que mon cul poise.»
A travers ce Quatrain que fait Villon quand il est condamné à mort, on peut connaître un peu la vie de ce poète illustre. Tout abord, ce qui lui pèse, c’est d’être François, homme qui a connu une vie pleine d’errance et pleine de misère. L’humour doublé d’une rancœur nous résume toute sa vie.
Né à Paris en 1431, François Villon, ou plutôt François de Montcorbier appartient à une famille pauvre et obscure. Il a perdu son père de bonne heure et sa mère ne savait ni lire ni écrire. Heureusement, il est élevé par Maître Guillaume de Villon, un chapelain, dont notre poète a emprunté le nom «Villon». Guillaume de Villon est considéré par le poète comme son «plus que père», et pendant longtemps il joue le rôle de protecteur du poète. La pauvreté accompagne François Villon pendant toute sa vie et exerce une grande influence sur ses pensées et sur sa création. Il en parle plusieurs fois dans ses poèmes. Dans le Grand Testament, il dit :
«Pauvre je suis de ma jeunesse
De pauvre et de petite extrace.»
Mais grâce