La stratification des goûts musicaux. le modèle de la légitimité culturelle en question
I. Présentation
Cet article est tiré de La revue française de sociologie, volume 44 et a été écrit par Philippe Coulangeon en 2003 en France. Il s’intitule La stratification sociale des goûts musicaux, le modèle de la légitimité culturelle en question .
Cet article est une enquète sociologique. L’auteur essaie de démontrer que les goûts musicaux ont un lien avec la classe sociale.
Philippe Coulangeon y développe une thèse qui est la suivante : En quoi la position sociale d’un individu intervient dans ses goûts musicaux et les détermine ?
II. Synthèse
Dans un premier temps, l’auteur souligne l’omniprésence de la musique dans le quotidien, la diversification de ses usages et la multiplication des genres et des supports musicaux. Il fait également allusion à la concurrence monopolistique c'est-à-dire la segmentation du marché du disque. De plus, il constate une forte influence des groupes primaires (exemple : la famille) dans les choix musicaux, il choisit alors comme objet d’analyse les caractéristiques de la stratification sociale des préférences musicales. Il distingue alors deux types de modèles. Tout d’abord le modèle de la légitimité culturelle de Bourdieu en 1979 qu’il définit comme le lien entre la classe sociale et les goûts d’art. D’après lui la classe dominante s’intéresserait aux arts savants et rejeterait les arts populaires. Ce modèle est remis en question avec Peterson en 1992 par le modèle omnivore/univore, il est basé sur les travaux empiriques c'est-à-dire l’augmentation de l’éclectisme des goûts des classes supérieures.
Dans un second temps, Philippe Coulangeon aborde deux conceptions : l’habitus et la distinction (Bourdieu). Premièrement, l’habitus est une approche déterministe qui associe les préférences artistiques au déterminisme. Pour lui, les goûts musicaux proviennent de l’inprégnation. C’est un principe