Paris, février 1965. Lili, qui vient de Tunisie, habite rue de la Goutte d’or avec sa mère, et ses deux frères, Vanni et Renzi. Quand elle entre en sixième, avec un an d’avance, au lycée Jules Ferry, elle paraît si jeune et si petite que la surveillante ne la laisse pas entrer.
Lili est une petite gamine pas tout à fait comme les autres, elle vient d’ailleurs. Mais Lili, ne se laisse pas abattre pour autant, elle pourrait comme Luisa, sa voisine, fuir les autres, se tenir à l’écart, mais non, elle décide de les conquérir, de les séduire à sa façon. Elle a un sacré caractère, Lili, pas question de baisser pavillon. Dans son lycée, personne ne connaît le quartier de la Goutte d’or, alors, elle brode, elle invente une histoire, une autre réalité à partir de ce nom qui fait rêver et qui masque un quotidien bien moins poétique. Les fillettes l’écoutent, certaines médusées… A la maison, Lili seconde sa mère, Mina, s’occupe des deux petits garçons, les emmène chez le docteur, en urgence, s’inquiète pour la toux du plus petit, qui l’attend tous les soirs, sur un banc, dans les courants d’air à la sortie de l’école.
Quel drôle de pays tout de même, où il fait si froid en hiver, où les pieds gèlent dans les bottes en plastique, où l’on mange, quelle horreur, des escargots que l’on fait au préalable baver abondamment dans l’évier de la cuisine. Elle apprend tout ça Lili, et bien plus encore découvre la bêtise des autres et leur méchanceté. Mais heureusement, il y a Luisa, qui de son banc, à l’écart observe et l’attend toujours pour prendre le métro…
C’est un très joli roman jeunesse, très émouvant, et très juste, bourré de délicatesse et de tendresse……
Un très grand merci à Alice, pour me l’avoir prêté si gentiment. Voilà une bien jolie petite lili :)

Extrait :
« Renzi jouait avec des épingles à linge. J’avais déjà expliqué à Mina que les Français disaient pinces à linge, pas épingles à linge, mais Mina ne retenait pas ces nuances. Finalement, c’est elle qui avait