La technique
Il va s’agir pour nous de s’interroger sur les conditions de possibilités de la connaissance humaine, autrement dit il va s’agir de comprendre ce qu’est une science, ou connaissance, et comment elle peut s’améliorer et prétendre accéder à la vérité. Les philosophes ont ainsi traditionnellement opposé deux sources possibles à la constitution d’une connaissance, c'est-à-dire précisément d’un côté la raison, c'est-à-dire l’entendement d’une réflexion rationnelle qui débouchera sur une théorie et de l’autre côté la sensibilité qui nous permet de faire un certains nombre d’expériences en semblant nous promettre un contact direct avec la vérité du monde. (Sensibilité = monde que nous livrent nos sens. C’est ce par quoi nos sens sont affectés c'est-à-dire encore, les objets du monde que nous livre la vue, le toucher, l’odorat, l’ouï, le goût.) La raison prétend pouvoir accéder à la vérité du monde, (par exemple les maths, seule discipline paradigmatique de la prétention légitime de la raison à venir à bout du réel et de la vérité), c'est-à-dire uniquement en réfléchissant et ne demandant rien provenant des sens. Qu’est-ce qui doit prédominer dans la connaissance scientifique ? Est-ce que la raison doit être la source première de la constitution d’un scientifique ou bien est-ce la sensibilité c'est-à-dire être en contact direct avec le monde qui nous entoure sachant que nos sens peuvent nous tromper ?
Qu’en est-il au juste de la connaissance humaine. Doit-elle prendre sa source d’abord dans l’usage logique de notre raison ou bien doit-on considérer qu’elle doit tout d’abord s’appuyer sur le monde sensible qui nous entoure ? Autrement dit encore, la connaissance humaine procède-t-elle de la méthode empiriste ou bien rationaliste ?
I. L’empirisme ou la connaissance par l’expérience
1 – L’expérience juvénile.
Le simple bon sens nous invite à penser l’expérience comme la première source de connaissance. En effet c’est en faisant