La trame
En France, dans les années 80, la sculpture de notre espace urbain se développe essentiellement dans le cadre de la relance de la commande publique. La variété des formes, le rôle de la couleur, l’utilisation des éléments naturels ou l’intégration d’objets réels, la prise en compte de l’espace environnant et de l’échelle du lieu dans la pratique artistique ont diversifié les fonctions de la sculpture publique, Pour illustrer cette mise en valeur de la sculpture publique, l’art apparaît comme un recours possible pour redonner sens à la ville et à la re qualification des espaces publics. Dans l’imprimerie, la trame correspond à un maillage de points permettant de reproduire les similis mesurée en linéature (points par pouce). Il existe deux types de trame : la trame dite classique et la trame dite stochastique ou aléatoire. En architecture on utilisait les trames mécaniques pour représenter les matériaux : brique, pierre, pavement, planchers, tuiles, ardoises. En graphisme, les trames ont été largement utilisées dans tous les secteurs: illustration, dessin de presse, publicité, bande dessinée et manga. Lorsque les contraintes techniques ne permettent pas d’utiliser de la couleur, les trames donnent rapidement différentes valeurs de gris et des effets de matière ou de texture.
DOCUMENT 1 : Ilfonso Cerda, Extension de Barcelone, 1859. Au XIXe siècle, les murailles de la ville de Barcelone furent démolies, et les urbanistes dessinèrent les plans d’une ville nouvelle qui se devait d’être parfaite en tous points. Des architectes comme le père de l’Eixample, Ildefons Cerdà, voulaient appliquer le socialisme utopique à l’urbanisme. Thomas More (1478-1535), dans son essai écrit en 1516, «De Optimo Republicae Statu deque Nova Insula Utop», décrivait une société parfaite dans tous les aspects. On trouve là l’origine du mot ‘utopie’, qui signifie: «un idéal irréalisable». Dans le cas de Barcelone, il fallait que la nouvelle ville surgisse suite à la démolition des