La valeur ajoutée
En France, dans les années 80 et particulièrement à partir de 1983, augmenter la part des profits dans la valeur ajoutée, c’est à dire le taux de marge, apparaît comme une nécessité.
Face à la détérioration du taux de marge des entreprises au cours des années 1970, il est apparu nécessaire de remédier à cette situation pour stimuler l’investissement. Pour autant, la relation n’est pas aussi mécanique.
I La restauration du taux de marge: un impératif à partir de 1983 en France
A Réduire la spirale inflationniste
Afin de réduire la spirale inflationniste, grâce à la hausse des salaires, les ménages maintiennent leur consommation a un niveau relativement élevé ce qui encourage la hausse des prix. Les salaires vont être désindexés des prix.
De plus, pour améliorer le solde commercial de la France, les ménages consomment de manière soutenue ce qui augmente les importations de la France.
Enfin, le partage de la valeur ajoutée en faveur des salariés pénalisait l’investissement des entreprises. En effet, la part de leur profit dans la valeur ajoutée étant comprimée, les entreprises avaient moins les moyens de financer leur investissement.
De 1973 à 1982, le partage de la valeur ajoutée est favorable aux salariés , pour s’établir à 61 % de l’ensemble en 1982. La hausse des salaires qui en découle est plus forte que l’augmentation des richesses créées par les entreprises. Pour financer ce coût supplémentaire, les entreprises le répercutent sur les prix de vente. Le niveau général des prix s’élève, on parle alors d’inflation.
Grâce à la hausse des salaires, les ménages peuvent maintenir leur consommation ; comme les entreprises diminuent leur investissement , la