La Valeur de la femme Africaine dans Chants d'ombre de Leopold Sedar Senghor
I/ DEFINITION DE LA NEGRITUDE La négritude est un courant littéraire et politique, créé durant l'Entre-deux-guerres1, rassemblant des écrivains noirs francophones, dont Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor, Léon-Gontran Damas, Guy Tirolien, Birago Diop et René Depestre notamment. Lié à l'anticolonialisme, le mouvement influença par la suite nombre de personnes proches du Black nationalism, s'étendant bien au-delà de l'espace francophone. D'après Senghor, la négritude est « l'ensemble des valeurs culturelles de l'Afrique noire ». Selon Senghor : « La négritude est un fait, une culture. C'est l'ensemble des valeurs économiques, politiques, intellectuelles, morales, artistiques et sociales des peuples d'Afrique et des minorités noires d'Amérique, d'Asie, d'Europe et d'Océanie. » Pour Césaire, « ce mot désigne en premier lieu le rejet. Le rejet de l'assimilation culturelle ; le rejet d'une certaine image du Noir paisible, incapable de construire une civilisation. Le culturel prime sur le politique. »
III/ LES CARACTERISTIQUES DE LA VALEUR AFRICAINE DANS CHANTS D’OMBRE
A/ LA VALORISATION DE L’IMAGE DE LA FEMME AFRICAINE Léopold Sédar Senghor dans ses poèmes traite du thème de la femme africaine. Elle a une image symbolique. Perçue comme la reine du monde, elle est reconnue tel par sa beauté, son teint d’ébène qui est vie. La femme africaine incarne la beauté. Les portraits qui sont tracés d’elle consistent la plupart du temps sur les perfections complètes ou partielles de son harmonie de corps ou de son visage « femme, pose sur mon front tes mains balsamiques, tes mains douces plus que fourrure » ; extrait de Nuit de Sine.
Le corps féminin est présenté comme plus beau que le masculin. Elle devient donc