La vie mode d’emploi : chef d’oeuvre oulipien

La vie mode d’emploi, brillant roman, fut écrit par Georges Perec. L’auteur naquit le 7 mars 1936 à Paris, de parents polonais juifs, qu’il perdit pendant la guerre. Profondément touché par cette perte, elle inspira Perec dans ses carrières de scientifique, cruciverbiste, dramaturge, cinéaste et enfin romancier. Après un an de service militaire, Perec séjourne à Sfax en Tunisie pour finalement revenir à Paris et devenir en 1962 documentaliste en neurophysiologie au Centre National de Recherches Scientifiques. En 1965, il est attribué le prix Renaudot pour Les Choses, son premier roman publié.
Georges Perec prit également part au mouvement OULIPO, l’Ouvroir de Littérature Potentielle, un groupe international de littéraires et mathématicien (Perec était un ingénieur) se fixant eux-même des « contraintes » à respecter dans leurs propres oeuvres littéraires. Les membres du groupe considèrent que les contraintes sont de puissants stimulants pour l’imagination. Pour diriger leur travail, ils ont crée deux grands axes : le synthoulipisme, l’invention et l’expérimentation de nouvelles contraintes littéraires et l’anoulipisme, l’analyse de travaux d’auteurs ayant travaillé de façon similaire à l’OuLiPo sans pour autant avoir appartenu au groupe. Raymond Queneau, écrivain et poète co-fondateur du groupe, affirme que l’OuLiPo n’est pas un mouvement littéraire, ni un séminaire scientifque et pas de la littérature aléatoire non plus.
Par exemple, le premier roman oulipien de Perec, extravagamment lipogrammatique, La Disparition ou Un Homme qui Dort, qui fut plus tard adapté au cinéma n’achevèrent point de surprendre les lecteurs.
La vie mode d’emploi fut également parmi ces oeuvres et fut acclamée par le public. A la suite de ce succès fulgurant, notre auteur quitta son emploi au CNRS pour se consacrer entièrement à l’écriture.

La vie mode d’emploi n’est pas une seule histoire, mais plutôt une centaines d’histoires