La vieille et les 2 servantes jdlf
La fable « la vieille et ses deux servantes » à la fin du premier des trois recueils de Fables consiste bien en une leçon déguisée, séduisant le lecteur pour mieux le persuader. Il s’agit en effet dans cette fable de montrer les stratégies et les arrangements conduisent souvent à des maux bien plus grands et à des conséquences plus terribles encore, et la sagesse est encore d’accepter son sort.
Déterminons en quoi cette fable vérifie bien son projet éducatif. Pour cela voyons d’abord qu’elle assume un côté didactique et volontiers donneur de leçon, mais aussi qu’elle ne se dispense pas d’être plaisante et divertissante en se donnant tous les moyens de séduire son lecteur.
Etudions d’abord la vocation didactique de cette fable. Cette fable assume son côté donneur de leçon et se veut à la fois démonstrative, sérieuse, et universelle.
La fable veut éduquer et pour cela, elle n’hésite pas à mettre en relief, en bonne place et sans ambigüité sa morale. Contrairement à d’autres fables qui jouent davantage sur l’implicite (comme « La Cigale et la fourmi » ou bien encore « la jeune veuve ») le lecteur n’a ici pas à deviner mais juste à lire, au moment conclusif, la morale de cette histoire : cette morale se présente comme la conséquence de l’histoire précédemment narrée (« C’est ainsi […]) et comme une morale simplement exposée au lecteur par le biais du déictique « c’ ». Cette morale occupe les six derniers vers de la fable et c’est donc cette morale qui imprime, en dernier et de façon certaine, la fraîche mémoire du lecteur.
La fable assume le sérieux de son entreprise didactique : une trentaine de vers pour cette