La vérité dépend-elle de nous ?
Corrigé :
Éléments d’analyse :
Notions en jeu : La vérité; le langage; la démonstration (la raison et le réel; le sujet).
Remarques et difficultés :
-Le sujet du devoir interroge le rapport entre la vérité et la subjectivité, voire l’intersubjectivité. En effet, «la vérité dépend de nous» signifie que la vérité est subjective, c’est-à-dire produite par le sujet, l’individu ou la personne qui pense et exprime cette vérité. Mais le «nous» peut aussi être collectif et ainsi désigner l’entente entre plusieurs sujets, l’accord des esprits.
-Il faut dans ce devoir s’interroger sur la définition de la vérité (ce qu’elle est), mais aussi sur ses critères (comment la reconnaître). L’idée d’une «vérité subjective» est étonnante car la vérité doit renvoyer à l’objectivité, c’est-à-dire à la nécessité et à l’universalité. C’est l’existence d’une vérité en soi qui est en jeu.
-Le thème de la vérité est lié à celui du langage puisqu’il s’agit de savoir dans quelle mesure ce que l’on dit renvoie exactement à la réalité et n’est pas une production du sujet.
Présupposé : La vérité s’inscrit dans une relation entre un objet et un sujet de la connaissance. Définitions :
-La vérité désigne dans son sens le plus général le caractère des jugements
(et des propositions qui les expriment) capables de fonder un accord entre les esprits. La vérité renvoie à des choses et à ce que l’on en dit. Elle désigne ainsi ce qui est, soit un fait (synonyme de réalité), soit une proposition.
-«Nous» renvoie au sujet de la connaissance, à l’individu qui saisit ou énonce une vérité, mais il peut renvoyer aussi à un «nous» collectif et désigner par là l’accord des esprits.
-Dépendre établit une relation logique de cause à effet, et renvoie à l’idée que le «nous» serait une condition de possibilité de la vérité.
L’idée de dépendance peut également, dans un sens moins immédiat, renvoyer à l’idée d’asservissement,