La vérité
La vérité
Ce cours sur la vérité ouvre un nouveau cycle d’étude, celui de la connaissance. Le coeur de notre réflexion à l’intérieur de ce cycle se situe dans le cours sur le travail scientifique, où sera abordée la perception, puis comment cette perception pure dans la relation de la théorie scientifique à l’expérience et quel rôle jouent la démonstration et l’interprétation dans l’émergence de ces théories scientifiques. Il est évident que la question de la vérité ne se distingue pas de l’étude de la perception de la connaissance scientifique, si on cherche les moyens et procédures que l’homme peut mettre en place pour atteindre la vérité. C’est pourquoi ces questions, sont aussi internes à l’étude de la vérité, ne seront traitées qu’à ce moment-là.
Ce cours sur la vérité opère aussi une espèce de transition entre les notions que nous venons de traiter, qui portaient sur la relation psychologique du sujet au monde et sur quelques manifestation culturelles majeures, et les notion plus techniquement et spécifiquement liées à la connaissance. En effet, la vérité n’est pas une notion qui imite à la question des méthodes et procédures propres à tout travail rigoureux, scientifique ou non, qui cherche à atteindre la vérité. La vérité comporte aussi aspect psychologique et, s’il y a incontestablement en l’homme une aspiration à la vérité, il y a aussi de nombreux obstacles en lui à cette aspiration et aux moyens de sa réalisation. C’est cet aspect psychologique que nous allons maintenant examiner, s ses multiples dimensions.
Le premier et le plus important obstacle psychologique à la vérité est le sommeil conscience, le fait que la plupart des hommes vivent dans un monde qui n’est pas le monde réel, puisque les hommes ne voient de la réalité qu’à travers les filtres et grilles de lecture que représentent aussi bien la langue maternelle que les acquis personnels et les compréhensions passées.1 Chaque personne, en tant que sujet de conscience et