La belle époque dans la france de la belle epoque
Le primaire est l’enseignement du peuple, le secondaire l’enseignement de l’élite. Le primaire donne un bagage élémentaire, le secondaire donne l’accès aux humanités classiques. Deux publics, deux types d’enseignement et très peu de passerelles entre les deux : il est exceptionnel qu’un élève du primaire poursuive ses études dans le secondaire ; de la même façon les élèves destinés au secondaire ne passent pas sur les bancs des écoles primaires mais dans les « petites classes » des lycées et des collèges où ils ne côtoient d’enfants issus des classes …afficher plus de contenu…
Intellectuel protestant, historien de formation et grande figure du libéralisme conservateur, Guizot justifiait le maintien du suffrage censitaire par les vertus du gouvernement des élites. Par cette loi, il entendait jeter les bases d’un processus d’éducation populaire susceptible, à long terme sans doute, d’élargir la base de cette élite. La loi s’efforce en effet de compléter le maillage scolaire du pays : chaque commune devra en effet ouvrir une école primaire ; chaque canton devra compter un établissement d’enseignement primaire supérieur qui permettra d’approfondir les connaissances des meilleurs élèves ; chaque département devra ouvrir une école normale afin de former les instituteurs recrutés notamment parmi les élèves du primaire supérieur. On notera que le système ainsi conçu est autosuffisant : les maîtres du primaire n’auront pas eu de contact dans leur cursus avec l’enseignement