A quoi reconnait-on la vérité ?
<< La vérité est universelle, elle ne m’appartient pas à moi, elle appartient à tous, elle me possède, je ne la possède pas>> Karl Marx, Remarques sur un décret de censure en Prusse (1842)
I.Analyse
Si on se demande à quoi on reconnait la vérité cela signifie indirectement qu’il faut la chercher car elle est parfois dure à trouver et parfois elle n’existe pas. Selon les scolastiques, la vérité est l’adéquation de l’entendement avec la chose, ou le réel. Il faut aussi retenir que la vérité relève du discours et des idées, elle est une assertion sur le réel, elle n’est pas la réalité elle-même. La vérité est caractérisé comme authentique, par exemple lorsque un homme ou un objet se montre tel qu’il est. La vérité a aussi un sens moral et renvoie à la sincérité, dire la vérité par distinction avec le mensonge et la dissimulation. Selon la traduction courante de l’étymologie grec philosophia , la philosophie est tout autant amour et recherche de la vérité. On trouve, à l’origine de la philosophie, une recherche de la vérité. C’est aussi l’attitude qui anime toute forme de <<science>>, qu’on prenne ce terme au sens moderne de domaine spécialisé, ou au sens antique plus large de savoir fiable. Mais qu’est-ce que rechercher la vérité ? Où faut-il chercher cette vérité et comment peut-on en être sûr que ce soit la vérité ? Avec quels (s) outil (s) peut-on reconnaître la vérité ? Platon définit l’attitude philosophique comme une réflexion sur la recherche de la vérité, mélangeant à la fois un amour de la vérité, un effort de méthode et une certaine distance. Une authentique recherche implique qu’on ne possède pas déjà ce qu’on cherche. De plus, il n’y a pas forcément une contradiction entre l’opinion et la vérité, comme l’indique l’idée d’<<opinion vraie>> formulé dans le Ménon pour caractériser l’opinion qui atteint une vérité sans pouvoir la justifier et la relier aux autres, ainsi la distinction avec la science est indispensable.