CORRECTION DE LA SYNTHESE : L’ENJEU DE L’EAU AU MOYEN-ORIENT
Turquie, Irak, Syrie : le partage inégal de l’eau

Turquie, Irak et Syrie sont 3 pays représentatifs du problème de la ressource en eau au Moyen-Orient. Ils doivent faire face à des besoins croissants alors même que la ressource y est très inégalement répartie ce qui fait de cette région l’une des principales zones de conflit hydrique dans le monde.
Pourquoi l’eau est une ressource vitale pour ces 3 pays ? Quels aménagements ont été mis en place pour l’exploiter et à quelles fins ? En quoi est-elle une source de tension interétatique dans cette région ?

L’eau au Moyen-Orient est une ressource rare et vitale. Le climat de type méditerranéen, semi-aride ou désertique y est caractérisé par l’irrégularité et surtout la faiblesse des précipitations (< à 300 mm dans la plupart de la zone) tandis que les températures moyennes sont élevées. Les ressources en eau proviennent de 2 grands fleuves le Tigre et l’Euphrate. Ces 2 systèmes fluviaux prennent leur origine dans les montagnes très arrosées de l’est de la Turquie (« châteaux d’eau » du Taurus et de Zagros) et apportent l’eau indispensable aux régions arides syriennes et irakiennes situées en aval qui sont en situation de pénurie hydrique. La Turquie, en amont bénéficie d’une disponibilité en eau par habitant supérieure, d’un climat et d’une position géographique plus favorables.
Dès l’Antiquité (Mésopotamie), cette région a réalisé des aménagements hydrauliques afin de mobiliser et de maîtriser la ressource en eau. Aujourd’hui, confrontés à la croissance de la population et des besoins agricoles, le développement urbain et le développement économique, de grands projets d’aménagements à partir d’équipements hydrauliques gigantesques sont mis en place dont des canaux, des réservoirs et surtout des barrages. La Turquie a commencé dès les années 1950/1960 à aménager les cours des 2 fleuves et le lancement du GAP (projet hydraulique sud-est anatolien) dans