Le 28 juin 1956
À leur tour donc, le 23 octobre, les Hongrois réclament le retour à la présidence du Conseil d'Imre Nagy (prononcer Nog), un communiste modéré expulsé du pouvoir en avril 1955.
Les dirigeants hongrois appellent Nagy à la tête du gouvernement mais décrètent par ailleurs la loi martiale et demandent aux troupes soviétiques qui stationnent autour de la capitale de les aider à rétablir l'ordre.
Dans un premier temps, les Soviétiques tentent mollement d'intervenir avant de se retirer le 27 octobre.
Les Hongrois croient que l'heure de la victoire a sonné. Le pays s'enflamme. L'insurrection dégénère le 30 octobre avec, à Budapest, l'occupation du siège du parti communiste et le massacre de ses occupants ainsi que de gardes qui n'ont rien à voir avec le régime détesté.
Imre Nagy est gagné par l'euphorie du mouvement populaire. Il s'engage dans la voie de la démocratie et du multipartisme. Le 1er novembre, il forme un gouvernement de coalition.
Il annonce aussi le retrait de la Hongrie du pacte de Varsovie... C'est plus que les Soviétiques n'en peuvent supporter.
Dès le dimanche 4 novembre, l'Armée Rouge investit Budapest. Au total pas moins de 8 divisions et plusieurs centaines de chars du dernier modèle (T54). Les insurgés, étudiants aussi bien que salariés, résistent avec héroïsme mais n'en sont pas moins écrasés.
La répression fait environ 200.000 morts tandis que 160.000 personnes se réfugient en Europe de l'Ouest. Imre Nagy sera pendu quelques mois plus tard.
L’insurrection de Budapest se solde par un bilan funeste particulièrement lourd, qui symbolise sans conteste les limites de la déstalinisation, même au sein des pays satellites et montre aussi les limites du dégel. Moscou ne tolère pas une