Le bal de sceaux
Le Bal de Sceaux est la cinquième œuvre d’Honoré de Balzac, le plus ancien texte de la Comédie humaine.
La première édition de ce roman parut en 1830 chez Mame et Delaunay-Vallée dans les Scènes de la vie privée. Puis en 1835 chez Madame Charles-Béchet, puis en 1839 aux éditions Charpentier, puis en 1842 dans le premier tome de l’édition Furne de La Comédie humaine. * |
Comparée à la fable de La Fontaine, La Fille, dont le sujet se rapproche du « Héron » du même fabuliste[1], Balzac se rapproche avec cette nouvelle de la fable et du conte moral. On trouve d’ailleurs une allusion à La Fontaine dans le choix du patronyme d’Émilie. Stéphane Vachon a repris cette comparaison[2] au sujet de la Vieille Fille qui, hésitant entre plusieurs prétendants finit par se rabattre sur le seul qui reste.
Après avoir refusé avec hauteur nombre de prétendants, sous le prétexte qu’ils ne sont pas pairs de France, Émilie de Fontaine tombe amoureuse d’un mystérieux jeune homme discrètement apparu au bal champêtre de Sceaux. Bien que d’allure raffinée, de tournure aristocratique, l’inconnu (Maximilien Longueville) ne décline jamais son identité et semble ne s’intéresser qu’à sa sœur, jeune fille fragile. Mais il n’est pas insensible à l’attention que lui porte Émilie et il finit même par accepter les invitations du comte de Fontaine. À force de se rencontrer, Émilie et l’inconnu finissent par se comprendre au moindre geste. Les voilà très épris l’un de l’autre et la fière Émilie s’attendrit enfin. Mais le comte de Fontaine tient vraiment à enquêter sur ce Maximilien Longueville dont on ne sait rien :
« Ce mot ( du vieux Comte de Kergarouët) effraya M. et Mme de Fontaine. Le vieux vendéen cessa d'être aussi indifférent au mariage de sa fille ( Émilie) qu'il avait promis de l'être. Il alla cherche à Paris des renseignements et n'en trouva pas. inquiet de ce mystère (…) il avait prié un administrateur parisien de faire une enquête sur la famille Longueville[3]. »