Le bloc soviétique de 45 à 68
A la fin de la seconde guerre mondiale, deux blocs se constituent : le bloc de l’Ouest, mené par les USA, et le bloc de l’Est, dominé par l’URSS. Celui-ci est constitué de tous les Etats communistes eurasiatiques durant la Guerre Froide: l’URSS, les pays d’Europe de l’Est, la Chine, la Mongolie, la Corée et le Viêtnam du Nord. Communiste ne signifie pas cependant pas soviétique. Selon le Petit Robert, « soviétique » signifie « relatif à l’Etat fédéral socialiste né en 1917 et appelé URSS ». Juste en dessous, la définition de « soviétiser » désigne le fait « soumettre à l’autorité de la Russie soviétique ». D’après ces explications, on comprend que le bloc soviétique est plus restreint que le bloc de l’Est : tous les pays qui composent le second ne sont pas sous l’autorité du premier, la plupart sont de simples alliés. Ainsi le bloc soviétique n’est constitué que de l’URSS et des démocraties populaire d’Europe de l’Est installées par l’Union Soviétique. Entre 1945 et les années 70, le bloc soviétique reste soudé, malgré quelques crises réprimées dans la violence. Cependant, après le printemps de Prague en 1968, la déchéance de Moscou commence. Jusque là, la politique soviétique était intrinsèquement lié au Secrétaire Général du Parti Communiste, dirigeant effectif du bloc. A Staline ont succédé Khrouchtchev et Brejnev. De quelle manière chacun d’eux a marqué son passage au pouvoir, tant à l’international qu’intra muros ? On étudiera à tour de rôle l’action de ces trois dirigeants.
Staline, qui dirige l’URSS depuis 1924, souhaite bien avant la fin de la guerre étendre son pouvoir en Europe. Pour cela, il lui faut apparaître comme un protecteur de l’Europe libre, faire oublier le pacte Germano-Soviétique et acquérir la puissance nucléaire. Il fournit un effort de guerre très important, souhaitant avancer rapidement dans la libération des territoires occupés par les nazis pour libérer Berlin avant les Alliés. La