Contexte historique

Les plus anciennes formes de Blues proviennent du Sud des États-Unis, à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Ces formes étaient le plus souvent orales, accompagnées parfois par un rythme donné par des instruments rudimentaires et ce principalement dans les champs de coton de la région du delta du Mississippi. Ce qu'on appellera le Blues rural.
Suite à l'immigration des ouvriers noirs des plantations vers les villes américaines (surtout vers Détroit, dans l'espoir de se faire engagé dans l'industrie automobile), se développe également un Blues dit urbain. Contrairement au Blues rural, les chanteurs sont accompagnés d'orchestres complets et le piano joue un rôle prépondérant dans ce style musical. Comme ils jouent dans des salles plus grandes, apparait également les premières amplifications du son.
Les paroles du Blues parlent le plus souvent de la souffrance de tout un peuple, de la mélancolie, des catastrophes naturelles qui ont ravagé les plantations de coton, de la difficulté de la vie. Nous employons d'ailleurs encore l'expression "avoir le Blues" pour exprimer notre mélancolie.

W.C. Handy fut l'un des premiers musiciens à reprendre des airs de blues, à les arranger et les faire interpréter par des chanteurs avec orchestres. Il fut également l'auteur de morceaux parmi les plus célèbres, tel le fameux Saint Louis Blues.

Des artistes américains comme Bob Dylan, Janis Joplin ou Jimi Hendrix, tous influencés à la fois par le blues traditionnel et le blues électrique, firent découvrir cette musique au jeune public de l'époque. L'interprétation que les artistes de cette génération donnèrent au blues aura plus tard une influence très forte sur le développement de la musique rock proprement dite.

Relation aux courants antérieurs

Les origines du Blues, se retrouveraient dans les chants et les manifestations musicales typiques des esclaves noirs déportés du continent africain vers l’Amérique du Nord, soit les spirituals et