Le Centre hospitalier
Huguette Marchal oeuvre depuis bientôt 15 ans dans le réseau de la santé. Infirmière, elle a débuté dans un établissement de la province avant d’y devenir infirmière-chef et directrice des soins infirmiers (DSI) où elle s’est acquis la réputation d’excellente gestionnaire. Ses habiletés de négociation l'ont toujours beaucoup aidée dans ses relations interpersonnelles et elle était extrê-mement appréciée de ses anciens collègues et subordonnés.
Il y a maintenant quelques mois que son déménagement à Montréal est prévu à la suite de la mutation de son époux dans la métropole. Sa recherche d'emploi n'a pas été longue. La pénurie de professionnels de la santé laisse en effet de nombreux postes vacants et crée de belles occasions de carrière. Après quelques entretiens, Huguette Marchal a opté pour l'offre de l'Hôpital des Roseaux à titre de directrice des soL’arrivée en fonction
Dès son arrivée, Mme Marchal saisit rapidement le malaise profond qui règne dans l'établisse-ment. L'accueil indifférent voire réfractaire des employés, ainsi que la grande incivilité qui paraît prédominer dans les relations entre les employés donnent le ton. Très tôt, elle constate que les abus verbaux sont monnaie courante, que chacun travaille de manière très individuelle et qu'aucune véritable communication n'existe entre les différents intervenants. Elle s'aperçoit donc très vite que la situation est beaucoup plus critique que ce qu'elle avait pu imaginer.
Les premières semaines de son mandat, ses nouveaux collègues et proches collaborateurs, y allant de leurs jugements, plaintes et analyses de la situation, lui apportent quelques éléments d'explica-tion qui se résument en six points principaux :
1. À cause de la pénurie deins infirmiers