LE CHANT DES PARTISANS
Analyse :
1943 : création du STO , création de la milice par Durand et début des rafles
Strophe 1 :
Dans les deux premiers vers, on rappelle la situation dans laquelle la France se trouve. La métaphore « le vol noir des corbeaux » fait allusion aux avions allemands qui bombardent le pays. Le corbeau est aussi un charognard qui se nourrit des corps d’animaux ce qui n’est pas sans faire penser aux Allemands qui pillent, tuent et terrorisent la population.
La personnification du vers 2 « les cris sourds du pays qu’on enchaine » fait référence à ceux qui se révoltent en silence contre l’oppression. Personne ne les entend. Toutefois, ce chant est adressé à un « ami » soit à une personne susceptible de comprendre et de rejoindre le mouvement. L’anaphore « ami » renforce cette idée de propager la résistance et d’être entendu par tous ceux qui veulent résister aux Allemands.
Le chant interpelle par une interjection « ohé »toutes les catégories de la population française qu’elle soit rurale « paysans » ou industrielle « ouvriers ».Tous sont appelés à résister.
Notons qu’à aucun moment on ne cite précisément l’ennemi contre lequel on doit lutter, sans doute par crainte de représailles mais personne ne s’y trompe.
Strophe 2 :
Cette strophe est un appel très clair à la prise des armes. Le champ lexical de la guerre y est très représenté « fusils » « mitraille » « grenades » « balle » « couteau » « dynamite ». On exhorte les Français à quitter leur travail, leur vie pour affronter l’ennemi ( mode impératif des verbes tels que « sortez » « montez » « descendez »).l’accumulation des noms d’armes accentue cette volonté de tuer l’ennemi.
Strophe 3 :
Cette partie du texte sert de justification leur conflit et à l’éventuelle boucherie qui aura lieu. On oppose clairement les pays en guerre et les pays en paix par une antithèse ( vers 11 et 12).Par cette antithèse on montre la volonté de lutter jusqu’à la mort pour se rapprocher des pays libres.