Le Chene Et Le Roseau
Introduction
Jean de La Fontaine, auteur du XVIIème, utilise ses fables moralisées pour dénoncer abus et états de la société. Son appartenance au milieu de la nature lui fournit de nombreuses idées - il a été maître des Eaux et Forêts -, et lui permet, avec une facilité étonnante de personnifier animaux et végétaux en vue de les rendre actuels à la société, de refléter les idées.
Enfin, sa morale constitue un des piliers de ses fables, même quand celle-ci n’est explicitée.
La Fontaine nous entretient ici d’une fable à morale implicite. Le Chêne et le Roseau font office de 2 personnages opposés, le fort face au faible. Mais ici, La Fontaine renverse les rôles et bafoue son dogme au profit d’une fin peu commune. Comment l’auteur s’y prend-il pour comparer le chêne et le roseau. Pour cela, nous utiliserons trois axes d’étude : la parole du chêne, la parole du roseau puis la morale. Si l’auteur nous présente 2 personnages aux paroles originales, nous avons aussi une opposition entre les 2.
I) Les différents personnages
A) Le modeste roseau
La parole du chêne
Dès le vers 2, le chêne engage le dialogue. Il y a alors déjà une notion de domination, par l’initiative de la parole. Nous remarquons une certaine fierté du chêne, avec la quantité, le registre soutenu et les effets de syntaxes. Le chêne possède également le pouvoir, avec les hyperboles et l’usage de la première personne.
Au vers 7 (« Cependant que mon front, au Caucase pareil, »), nous remarquons une métaphore hyperbolique ayant pour but de démontrer la prédominance du chêne. Il est alors, dès ce moment, élément de force et de protection.
Il y a dès lors installation d’un champ lexical de la protection et de la force, avec les expressions « non content d’arrêter les rayons du soleil », « brave l’effort de la tempête », « tout me semble zéphyr », « je couvre », « je vous défendrais ». Cela peut faire figure d’arrogance.
De plus, le chêne en arrive à dénoncer la nature pour le fait que