Le chomage
Introduction :
En 1999, l'ensemble des pays capitalistes industrialisés comptait 35 millions de chômeurs, dont 17 pour la seule Union Européenne. Bien sûr, ces chiffres sont loin d'atteindre le niveau de chômage de la plupart des pays du tiers-monde, où près de la moitié de la population active subit le chômage plus ou moins déguisé. On pourra également faire remarquer que, dans l'horreur, nos propres pays ont connu pire : au cours de l'hiver 1932 -- 1933, le chômage des pays capitalistes industrialisés a touché sans doute plus de 50 millions de personnes, à un moment où l'Etat -- providence n'existait pas et où les indemnités de chômage étaient inconnues ou dérisoires.
Tout cela est vrai, mais ne supprime pas le fond du problème : c'est en pleine période de « prospérité » que le chômage a commencé de progresser, lentement mais sûrement, dans la plupart de nos pays. En France, le chômage est progressivement passé de 360 000 personnes en 1961 à 560 000 en 1973, pour atteindre 3 millions en 1999. Actuellement la tendance est à la baisse puisque le chiffre du chômage avoisine les 2 275 000 personnes -- ce chiffre est plutôt positif.
I -- La mesure du chômage.
A -- La mesure effectuée par l'ANPE.
Le premier problème posé par le chômage est celui de sa mesure : -- pour les statistiques françaises la notion de chômage est inconnue. Ce qui est mesuré, ce sont les demandes d'emplois non satisfaites en fin de mois ( DEFM). Les DEFM résultent d'un comptage effectué par l'ANPE chaque fin de mois à partir des fichiers qu'elle possède. Seuls ceux qui se sont inscrits à l'agence sont comptabilisés dans les DEFM et encore, pas tous, puisque l'ANPE ne retient que les demandeurs d'un emploi durable à temps plein et qui n'ont pas d'emploi (c'est ce que l'on appelle les demandeurs d'emploi de catégorie 1). En 1995, une modification de la comptabilisation est d'ailleurs intervenue : alors que les demandeurs d'emploi de catégorie 1