Le chrétien mourant lamartine
« Le Chrétien Mourant » Lamartine
Ce poème est extrait du recueil Méditations poétiques de Lamartine, poète romantique du XIXe siècle. Il succède au poème La semaine Sainte à la Roche-Guyon, et précède le poème Dieu ; il se trouve donc inscrit au cœur d’une thématique fortement religieuse, qui se voit clairement confirmée par son titre, Le Chrétien mourant. Ainsi, l’auteur donne d’emblée à son texte une tonalité particulière aisément comprise par le lecteur qui y voit un indice essentiel de compréhension. L’on assiste à l’agonie d’un homme mourant, que l’on suppose être le poète. Ce dernier passe par tous les états usuellement attribués à l’approche imminente de la mort : questionnement, doute, affolement, retours en arrière, et enfin apaisement voire exaltation, le tout teinté d’un lyrisme évident. Trois grandes périodes se dessinent, éclairant ainsi l’évolution de l’état d’esprit de l’agonisant : le questionnement qu’implique la prise de conscience (du vers 1 au vers 6), l’exaltation chrétienne (du vers 7 au vers 19) , et enfin l’adieu de l’homme mourant à la vie qu’il quitte et ne regrette pas(du vers 19 a 26). Ainsi, on peut se poser la question suivante : En quoi la perspective chrétienne adoptée par le poète offre-t-elle une vision atypique de la mort ?
Le poète commence par une interrogation directe : « Qu’entends-je ? »(vers 1), qui semble marquer l’étonnement par rapport a ce qu’il entend, l’auteur employant la métaphore « airain sacré » se référant ainsi au son des cloches qui signalent le décès.
Il semble privé de tous ses sens, sauf l’ouie, ce qui explique l’omniprésence d’un vocabulaire se rapportant au champ lexical du son : « entends-je », « résonne », « chant ». Cette absence de sensibilité peut alors éclairer le fait que le personnage ne soit pas conscient de sa propre mort, idée confirmée par les multiples questions et exclamations qu’on retrouve aux vers 3 : « Pour qui ce chant funèbre ? » au vers 4 : « O mort,