Le chêne et le roseau - la fontaine
« Le Chêne et le Roseau » est la vingt-deuxième fables du premier livre des Fables de Jean de La Fontaine, publié en 1668. Cette fable, alternant octosyllabes et alexandrins met en scène un Chêne orgueilleux et un Roseau relativement modeste. Il est bon de noter avant toute chose que la fable est une des variantes de l’apologue, a une visée didactique et met généralement en scène des animaux qui représentent directement tel ou tel type d’individus. Ce genre existait déjà dans l’Antiquité, il n’est donc point surprenant d’en retrouver un certain nombre de réécriture, notamment chez La Fontaine. Par ailleurs, Le Chêne est le Roseau n’est autre qu’une réécriture du Roseau et de l’Olivier d’Esope voire même de La Fable du Chêne et du Roseau d’Aphtonius.
Problématique :
- Comment La Fontaine, par la réécriture d’un poème antique et une morale surprenante, parvient-il à critiquer la société de son époque ?
Plan :
Vers 1 à 17 : vers d’introduction puis la parole chêne,
Vers 18 à 24 : la réponse du roseau
Vers 25 à 32 : le dénouement.
Nous verrons premièrement la fierté et la domination du Chêne, puis le Roseau humble mais sûr de lui, et enfin le dénouement qui entraîne la morale.
Vocabulaire :
Roitelet : un des plus petits oiseaux d’Europe
Caucase : imposante chaîne de montagne d’Eurasie
Aquilon : vent puissant, violent, et froid du Nord, appartenant à la mythologie romaine
Zéphire : vent léger et doux
Composition :
I – La fierté et domination du Chêne
Vers 1 : vers d’introduction relativement simple, in medias res, celui qui parle, destinataire et situation temporelle. On peut facilement imaginer la situation spatiale, le cadre nous est donné par les deux protagonistes, un chêne et un roseau, ce qui suppose un point d’eau non loin.
Personnifications.
Vers 2 : Notion de domination, par l’initiative de la parole. « avoir sujet de » : avoir un motif légitime. La nature est vue comme une entité pensante et