Le cid, acte iv, scène 1
Tout d’abord on peut dans une première partie, remarquer les répercutions de l’héroïsme de Rodrigue. On peut dans un premier temps noter que la victoire sur les maures a été rendue possible par l’héroïsme de Rodrigue. Elvire présente à Chimène le retour de Rodrigue après l’affrontement contre les maures. Elle utilise le vocabulaire de la victoire : « victoire » (v. 8); « vaincus » (v. 12); « vainqueur » (v. 20) et de plus qualifie celle-ci d’ « entière », annonçant ainsi le triomphe total de Rodrigue. De plus, Corneille utilise une synecdoque tout au long de la scène qui apparait telle une allégorie de l’héroïsme, il s’agit de l’image de « la main » qui est en effet filée jusqu’à la fin de la scène. Cette « main » semble être l’objet de la victoire, elle semble jouer un rôle à part entière par le biais de Rodrigue. En effet on retrouve de nombreuses expressions s’y rapportant : « la main de Rodrigue a fait tous ces miracles? » (v. 10), « la main » est ici mise en valeur car elle est le sujet du verbe, c’est elle qui « fait tous ces exploits ». De plus Elvire explique par un parallélisme, que « sa main les a vaincus, et sa main les a pris » (v. 12), plus tard on retrouve une expression marquant le rôle héroïque de cette main : « la main qui sauve la province » (v. 22) ; elle devient a elle seule celle qui a sauvé le pays. Enfin on retrouve une dernière fois cette synecdoque, annoncée par Chimène qui reconnait ainsi que Rodrigue est celui qui a permit la victoire: « une main triomphante » (v. 42). La victoire de Rodrigue est également mise en avant par opposition à la honte des maures, en effet face à eux Rodrigue apparait encore plus glorieux : « les maures devant lui n’ont paru qu’à leur honte » (v. 5) , par l’utilisation de « devant lui » Rodrigue est présenté comme un être exceptionnel, les ayant réduit à la « honte » (v. 5) par son héroïsme et les forçant à la « fuite » (v. 6), attitude lâche