G.T : La fatalité tragique Texte 1 :
Le Cid, Corneille
Acte I, scène 6, vers 291-350 Tragi-comedie : ses caractéristiques sont toutes les caractéristiques de la tragédie classique du XVIIème (personnages nobles, écriture en vers, pièce en 5 actes)et pourtant la fin est heureuse (Ici, Rodrigue e Chimène ne meurent pas).
Cf. : différence entre la tragédie et la comédie livre de méthodes p.198 et 199.
Corneille n’a donc pas respecte la règle de l’unité de ton.

La structure particulière des stances
Stance : du latin « stanza », qui signifie « demeure », « séjour », « repos » et par extension « suite de vers avec un repos final ». Depuis le XVIème siècle, les stances désignent des poèmes composes d’un nombre variable de strophes de même structure. Au théâtre, les stances suspendent l’action le temps d’une délibération ou de l’expression de sentiments. Elles sont associées au registre lyrique et relèvent souvent d’un discours argumentatif.
Six strophes semblables
La longueur des vers
Chaque strophe se compose de dix vers de longueur différente et disposes ainsi : * Octosyllabe (x1) * Alexandrin (x4) =quatrain * Hexamètre = 6 syllabes (x1) * Décasyllabe (x1) * Hexamètre (x1) * Décasyllabe (x2)
N.B : tous les vers sont pairs. Logique au XVII sauf dans les fables de La Fontaine. *
La répartition des rimes
Elle est intéressante : même disposition dans les six strophes avec des rimes (ou sonorités) : différentes. * ABBA * CCD * EDE
Phénomène qui fait penser au sonnet (ABBA ABBA CCD EDE). Volonté de rendre hommage aux poètes du XVIeme (Ronsard, Du Bellay, L’habé).
N.B : Chaque strophe se termine par « Chimène »qui rime avec le mot « peine ».Deux termes associes et qui pourtant s’opposent. les deux derniers vers
Ils forment ce que l’on appelle une distique (=deux vers associes). Dans chaque distique, on trouve l’expression du dilemme de Rodrigue (cf. : surligné dans le texte).