Le cid
L’Honneur reste au centre des préoccupations de Chimène et Rodrigue. Dès le premier vers de l’Acte Scène (‘’ Rodrigue, as-tu du cœur ‘’), don Diègue réclame la vengeance que seul son fils pourra exécuter : aussi, don Diègue n’hésite pas à recourir à l’argument de la lignée (au moyen du symbole du ‘’ sang ‘’) pour le convaincre ; Rodrigue devra ‘’reverser ‘’ le sang qu’il a reçu à sa naissance pour mettre en œuvre la rédemption de la race, c’est-à-dire de la famille. Avec la métonymie dans ‘’ viens, mon fils, viens, mon sang, viens réparer ma honte ‘’, Rodrigue et le sang ne font qu’un. En effet, dans le dernier vers don Diègue prononce le pronom ‘’ nous ‘’ plutôt que ‘’ me ‘’ après la gradation ascendante ‘’va, cours, vole ‘’. C’est l’épée (métonymie : ‘’ et ce fer, je le remets à ton bras ‘’) assure le lien entre la victime et le vengeur, c’est elle qui va ‘’laver ‘’ le sang de la famille déshonorée. Cette transmission de l’épée peut faire penser à un adoubement : c’est par elle, en recourant l’honneur perdu qu’il va devenir un héros tragique. Chimène à son tour ne peut concevoir une quelconque relation avec Rodrigue et veut sa mort par la justice. A la fois dure et sensible, elle aime l’assassin de son père mais va préférer récompenser celui qui aura vaincu Rodrigue lors d’un combat é sacrifier son amour. Elle utilisera donc don Sanche. Malheureusement cette démarche n’aboutie pas.
II- Le devoir
Le devoir est une obligation morale que le personnage éprouve à l’égard d’une autre personne. Dans l’œuvre ‘’ Le Cid ‘’, par son obligation morale (le devoir) à l’égard de son père don Diègue, Rodrigue après réflexion, oublie, omet temporairement son amour, ses sentiments pour sa bien-aimée. En tuant don Gomès, Comte de Gormars pour venger l’affront fait à son père. De son coté, Chimène fait de même en persistant auprès du roi pour obtenir justice en faveur de son père en tentant de l’émouvoir par l’évocation de la douleur qui