Le cinema rwandais
Un object encore informe s’accroît en volume. On dirait presque qu’il rebondit sur le terrain. Les volontaires et les techniciens sont occupés à fixer un écran auto-gonflable qui sera deposé dans les terres basses des cinq provinces rwandaises. Bien qu’une bonne partie des séances a eu lieu dans la capitale Kigali, la quatrième edition du Rwanda Film Festival (RFF) semble avoir preservé sa vocation itinérante. Le Rwanda Hillywood Program qui s’est deroulé du 16 au 30 mars de cette année a été conçu pour être un évènement nomade, forcément decentrée avec l’enjeu de mettre en question le regard vierge des spectateurs.
Un public composite regroupant autant la curieuse bourgeoisie kigalienne, que les cultivateurs de Kibuye, Umutara, Butare et Kibungo. Beaucoup d’entre eux n’ont jamais vu des images bouger sur un ecran. L’initiation à la comunication audiovisuelle a continué sa démarche educative grâce aux éfforts du Rwanda Cinema Center (RCC) qui a appliqué encore una politique de “programmation ouverte” avec une considérable selection de court-metrages et documentaires africains mais aussi de blockbusters intenationaux pour attirer les plus jeunes habitants du “pays des mille collines”, qui peut compter sur une seule salle de cinéma dans la capitale.
Les initiatives de parténariat du RCC avec les institutions culturelles étrangères on une importance vitale pour la diffusion de la culture cinématographique dans le pays. En 2007 le Tribeca Film Festival (TFF) a invité un groupe de danseurs rwandais, mais surtout la kermesse crée par Robert De Niro et Jane Rosenthal, a eu le mérite de diffuser une sélection d’oeuvres produites a “Hillywood”, ou bien ayant comme sujet le pays africain. Le fondateur du RCC, Eric Kabera et producteur de 100 days (2001) - consideré le premier long-métrage rwandais sur le génocide - avait montré ensuite au public new-yorkais Through My Eyes (2005), documentaire-fresque de Kavila Matu sur la génération des