Le cinéma en temps qu'art
Le cinéma est souvent considéré de nos jours comme un divertissement. Pourtant il n’en reste pas moins un art à part entière. Comme le dit le philosophe Alain Badiou :
« Le cinéma arrive après les autres arts, non pas seulement au sens technique ou chronologique, mais parce qu’il entretient des relations soutenues, et parfois mimétiques, avec les arts apparus avant lui : théâtre, musique, littérature, peinture, sculpture… Il imite, transforme, déplace, absorbe, assimile toutes les activités artistiques antérieures. Composé, composite, impur, le cinéma intègre et met ou remet en circulation des éléments qui ne lui sont pas propres. C’est cette capacité de synthèse qui en fait un art dominateur, un art de masse. La Chevauchée des Walkyries est à jamais associée à Apocalypse Now. »
La rupture est désormais consommée entre les grosses productions hollywoodiennes et le cinéma d'auteur.
Souvent, le film est une version personnelle de son créateur principal, le réalisateur[66]. Né en pleine révolution industrielle, le cinéma a été fortement marqué par un souci de rentabilité. Il est devenu un « art populaire » en désirant toujours toucher le plus de personnes, parfois au détriment du côté créatif. Dans La Montée de l’insignifiance, de Cornelius Castoriadis, son auteur dit :
« La culture contemporaine devient, de plus en plus, un mélange d’imposture moderniste et de muséisme. Il y a belle