Le cinéma russe
Repères :
1908 : Stenka Razine (Vassili Gontcharov). Premiers films de fiction réalisés par des cinéastes russes.
1914-1918 : Essor de la production en Russie à partir du conflit mondial. Témoins muets (Evguéni Bauer, 1914) ; La Dame de Pique (Iakov Protazanov, 1916) ; Le Père Serge (Iakov Protazanov, 1918).
1919 : Décret de nationalisation du cinéma. La production est pratiquement à l’arrêt. Une partie des cinéastes émigrent. Production de courts-métrages de propagande.
1924-1928 : Essor de l’avant-garde au cinéma : Le Ciné-œil (Dziga Vertov, 1924) ; Le Cuirassé Potemkine (Sergueï Eisenstein, 1925). Parallèlement, production commerciale et domination du cinéma étranger.
1928-1936 : À partir de la Première conférence du Parti consacrée au cinéma, le secteur connaît une phase de transition technique, économique, institutionnelle, idéologique et esthétique visant la concentration, l’autonomie par rapport à l’étranger et le renforcement du contrôle. Les expérimentations des premiers parlants (Enthousiasme, Dziga Vertov, 1930) sont rapidement abandonnées.
1937-41 : Comédies musicales et films historiques ont les faveurs du pouvoir central. Le contrôle se renforce, avec des interventions directes du Comité Central. Interdiction du Pré Béjine (Sergueï Eisenstein, 1935-37).
1941-45 : L’évacuation de l’industrie cinématographique a pour conséquence un relatif assouplissement du contrôle durant la première moitié de la guerre et le retour d’un langage cinématographique plus inventif.
1946-53 : La campagne idéologique de l’été 1946 marque le début d’un déclin de la production cinématographique. Le public se reporte sur les films américains et allemands d’avant-guerre importés comme prises de guerre. Le Serment (Mikhaïl Tchiaoureli).
1964 : J’ai vingt ans, version raccourcie selon les exigences de la censure de La Porte d’Ilitch de Marlen Khoutsiev est l’un des films symboles du Dégel.
1985 : Lors