Le cinema russe
La phrase de Lénine, « le cinéma est pour nous, de tous les arts, le plus important », a fait le tour du monde. Le film d'Eisenstein, le Cuirassé Potemkine (réalisé en 1925) et qui met en images la Révolution russe de 1905, figure toujours au premier rang du panthéon des historiens du cinéma.
Le cinéma soviétique a donné lieu à diverses interprétations qui se sont focalisées soit sur « le cinéma comme œuvre d'art », « le cinéma comme propagande » ou « le cinéma comme objet de spectacle ». La célébrité mondiale du cinéma muet soviétique révolutionnaire a cependant masqué l'existence, sous le régime tsariste, d'un riche cinéma russe, aujourd'hui redécouvert par les cinémathèques.
La propagande désigne un ensemble d'actions psychologiques influençant la perception publique des événements, des personnes ou des enjeux, de façon à endoctriner ou embrigader une population et la faire agir et penser d'une manière voulue1,2.
La propagande n'est étudiée de façon scientifique qu'à partir du XXe siècle3 avec la recherche en psychologie associée aux moyens de communication modernes, les médias de masse. La description et l'étude des différents types de propagandes ont connu un grand développement à la même époque. C'est ainsi qu'en temps de guerre ou de période insurrectionnelle peut être mis en place un système d'embrigadement sous forme de « propagande d'agitation », qui cherche avant tout à provoquer l'action4. De manière plus diffuse mais non moins impérieuse, selon Jacques Ellul, la propagande peut aussi chercher à faire adhérer l'individu et les masses à un ensemble d'idées et de valeurs, à les mobiliser, bref à les intégrer dans une société donnée5[réf. insuffisante]. On parle dans ce cas de « propagande