Le Cochon la Chèvre et le Mouton
En quoi cet apologue est-il caractéristique des idéaux de La Fontaine dans son œuvre Les Fables ?
I/L’art du récit
A) Une tradition ésopique
Vers 28 et 29 la séparation morale explicite détachée, procédé emphatique comme Esope
Double énonciation avec le conteur (temps du récit) et le moralisateur (présent gnomique) impression de deux instances différentes, reprise de la tradition ésopique
B) Un jeu d’alternance
Vers 2 la valeur durative « s’en allaient », vers 13 « dit », vers 18 la superposition des discours contribution à la vivacité, alternance dans le récit, discours, imbrication de deux discours
Vers 1 à 4 les rimes croisées, vers 5 et 6 les rimes suivies, vers 16 à 19 les rimes embrassées, vers 18 le tiret « - » hétérométrie entre octosyllabes (créent un effet d’accélération) et alexandrins, variété des rimes, césure archaïque, effet de ralentissement au final
Enonciation du conteur
C) La moralité
Vers 30 la question rhétorique « mais que lui servait-il ? » forme d’éloge paradoxale, implication du lecteur qui est pris à témoin
Vers 32 l’antithèse entre « le moins » et « le plus » généralisation de la morale, morale à valeur universelle
D) Une fable polyphonique
Le conteur : narrateur omniscient, distance amusée vis-à-vis des personnages, allusion à Tabarin
Le moraliste : voix de la sagesse
Le charton : expression familière avec phrases courtes
II/ Un récit unique
A) L’allégorie animalière
Vers 15, 21 et 29 « personnes » ou « personnages », vers 10 « les animaux », vers 21 « personne honnête », vers 11 « bonnes gens » utilisation d’animaux pour instruire les Hommes, va-et-vient perpétuels entre le monde humain et animal (double voix : conteur et moraliste), utilisation de périphrases valorisantes pour désigner la chèvre et le mouton.
Vers 7 et 29 « Dom Pourceau » (abréviation de Dominus, titre qui précédait le nom de certains ordres, comme les Bénédictins) importance et