André Malraux, La condition humaine (1933)

Le XXe siècle est connu pour ces crises historiques, politiques et artistiques. L’Existentialisme, le courant philosophique et littéraire populaire pendant cette période peut être expliquée par la théorie sartrienne : « L’existence prend l’essence ». Cette théorie suppose que l’être humain forme l’essence de sa vie par ses propres actions. Chaque humain est considéré comme le maitre de ses actes, son destin et des valeurs qu’il décide d’adopter. Parmi les écrivains qui distinguent ce siècle et ce mouvement littéraire, on peut citer Albert Camus, Jean-Paul Sartre et André Malraux. André Malraux est considéré comme l’un des grands figures du XXe siècle qui utilise des expériences disposant du sens du monde actuel pour créer des romans ou les hommes s’opposent à la mort et aux servitudes de sa condition. Malraux a écrit plusieurs romans importants comme La Tentation de l’Occident (1926), Les Conquérants (1928) ou La Voie Royale (1930), mais c’est La Condition humaine de 1933 pour laquelle il reçoit le prix Goncourt. Ce roman historique se situe dans le cadre historique de la révolution communiste en Chine de Tchang Kai-Check de 1927. Le récit s’ouvre sur une scène dramatique où Tchen, le personnage qui représente le terrorisme est sur le point d’assassiner un homme. Le début de l’incipit de la Condition humaine s’intéresse à la confrontation de Tchen avec l’acte de tuer un homme. C’est alors un début très dramatique et angoissante où le lecteur est plongé au milieu d’une action déjà commencée sans aucune préparation. C’est alors une entrée « in media res ». L’incipit de ce roman permet une certaine sympathie pour le héros, mais comment est-cette sympathie évoquée ? Nous allons d’abord étudier la narration et le personnage de Tchen et après nous allons étudier le danger, le symbolisme du lieu spécifique et les atmosphères.

Le roman présente un mélange des points de vue avec un narrateur omniscient mais avec une